Il est décidément insatiable, inimitable. À un âge (66 ans) où on pourrait s’attendre à ce qu’il profite d’une paisible retraite, Bernard Birringer n’en finit pas de surprendre son monde et de courir par monts et par vaux.
Champion de France 2014 de duathlon longue distance et de triathlon courte et longue distance dans la catégorie des plus de 65 ans, l’ancien instituteur expliquait il y a peu : « C’est une manière de rester jeune. Et puis ça me permet d’entretenir mon corps, de conserver une hygiène de vie en phase avec mon idéal. Enfin, j’aime la compétition, me frotter à des adversaires plus jeunes ».
Il n’a participé qu’à une compétition depuis le début de l’année : le duathlon de Sarreguemines début avril. Mais malgré ce manque de rythme, le sexagénaire a su gérer au mieux les 80 km du parcours (10 km course à pieds, 60 km vélo enfin 10 km à pied) du duathlon longue distance de Horst, aux Pays-Bas. « C’est d’abord une course contre soi-même plus qu’une lutte avec les autres athlètes. On a finalement très peu de repères tout au long de l’épreuve. À la première transition course à pied (42’55) – vélo, j’avais vu qu’il y avait deux concurrents devant moi. Même chose au retour des 60 km de vélo (1 h 47 min). Je n’ai su qu’à l’arrivée, au bout des derniers 10 km de course à pied (en 45’48), qu’un de ceux qui me devançaient avait abandonné et que j’avais réussi à doubler l’autre (un Anglais) qui finira à une minute. J’avais finalement gagné sans m’en rendre compte. »
Depuis de nombreuses années, le quotidien de Bernard Birringer est rythmé par l’entraînement individuel (course à pied et cyclisme) et collectif (natation) au sein du NSTT (10 h à 15 h par semaine). Une passion dévorante qui trouve son aboutissement dans ce titre européen. « Bien sûr que ça me fait plaisir de gagner surtout au terme de 3 h 20 min 51 s de course. C’est une forme de récompense pour les efforts réalisés. Mais ce n’est pas le plus important. Ce qui me plaît dans ces rendez-vous, c’est l’aspect humain, les rencontres, les échanges avec les autres coureurs. On a passé l’âge de faire la gueule pour un oui ou un non », conclut le champion d’Europe.
D’autres échéances l’attendent : championnat de France de duathlon à Cambrai fin mai, puis les nationaux de triathlon longue distance à Gravelines avant les championnats d’Europe de Genève. De sacrés défis en perspective ! Pas de quoi effrayer notre homme qui conserve une féroce envie de se dépasser.
Le 9 novembre dernier s’est tenue l’assemblée générale du New Sarrebourg Team Triathlon, sous la présidence de Jean-François Krummenacker, qui remercie Monsieur Denis Wilhem, adjoint aux sports de la ville de Sarrebourg, pour sa présence.